Le mercredi 24 septembre 2025, à 19h30, should i STAY or should i GO.

J'ai le plaisir d'animer une soirée d’information et de débat pour mieux comprendre notre relation avec Google. Rendez-vous au Café Palto - 1020 Laeken (Bruxelles)

Conférence du 24 septembre au Café Palto

Conférence imaginée, illustrée et organisée par Wim Didelez

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Scorecard Google

Quel est votre score ? Quelle est la moyenne atteinte par l’auditoire ?

Faut-il aimer ou détester Google et ChatGPT ? Pour Valérie Cordy, ce n’est pas la question : ces technologies existent, nous envahissent et même, parfois, nous transforment en zombies. Alors, dominons-les et jouons-en. Jouons ensemble !

Qui est Google ?

Les origines
L'histoire de Google débute en 1995 à l'Université Stanford, en Californie. Larry Page et Sergey Brin, deux doctorants en informatique, se rencontrent.
Ils développent un algorithme innovant appelé "PageRank", qui utilise les liens entre les pages web pour déterminer leur importance. Ce moteur de recherche est initialement appelé "BackRub".
En 1997, "BackRub" est rebaptisé "Google", un jeu de mots sur le terme mathématique "gogol" (qui désigne le nombre 1 suivi de 100 zéros).
En août 1998, Google est officiellement créé.

La ligne du temps

1998 2004 2005 2006 2008 2012 2015
Search Gmail Maps
YouTube
Translate Android
Chrome
Play Store
Drive Photos

Sans être un service aux particuliers, notons quand même l’apparition de Google Adwords (devenu Ads) en 2000. Il s’agit de la plateforme publicitaire de Google, sa principale source de revenus (264,6 milliards de dollars pour la publicité, soit 76% du chiffre d’affaires de Google).

Aujourd’hui

Google est actif dans des secteurs aussi variés que : les voitures autonomes, la livraison par drones, la santé, la fibre optique et bien entendu l’intelligence artificielle.

Google dans nos vies

Seul contre tous, toutes ?

Google dessert des milliards d'utilisateurs à travers le monde avec ses différents services. Voici quelques chiffres clés (données les plus récentes disponibles, souvent de fin 2024 ou début 2025) :

  • Search : traite plus de 8,5 milliards de requêtes par jour. La part de marché de Google est d'environ 90% au niveau mondial pour les moteurs de recherche.
  • Android : a franchi le cap des 3 milliards d'appareils actifs en mai 2021, et continue de dominer largement le marché des systèmes d'exploitation mobiles (environ 70-80% de part de marché mondial selon les régions).
  • Gmail : compte plus de 1,8 milliard d'utilisateurs actifs.
  • Chrome : est le navigateur web le plus utilisé au monde, avec environ 67% de part de marché mondial en janvier 2025.
  • YouTube : compte plus de 2,7 milliards d'utilisateurs actifs mensuels dans le monde.
  • Maps : plus d'un milliard d'utilisateurs actifs par mois en 2025.
  • Play Store : environ 1,6 million d'applications disponibles au téléchargement en juin 2024.

Ces chiffres témoignent de l'omniprésence de Google dans la vie numérique quotidienne de milliards de personnes.

Où est le problème ?

Un autre levier de pouvoir clé est la « prise en otage» des données numériques. Les Big Tech peuvent exploiter, monétiser ou restreindre l'accès aux données personnelles ou professionnelles qu'elles collectent ou hébergent sur leurs serveurs. Elles peuvent aussi utiliser ces données comme un moyen de pression ou de chantage sur leurs utilisateurs ou leurs partenaires. En détenant des données critiques, sensibles, ou simplement nécessaires au bon fonctionnement d'une organisation ou d'un produit, ces entreprises disposent d'un argument de taille pour imposer leur condition dans un contexte de tension. Géopolitique du numérique : l'impérialisme à pas de géants de Ophélie Coelho - p.224

Débat : est-ce un problème pour vous ?

Exemple du Pentagon Pizza Index : sur Google Maps, les 4 pizzerias situées à proximité du Pentagone affichaient une augmentation soudaine des commandes la veille des opérations militaires américaines vers 19 h.

Créer un embouteillage virtuel : 99 second hand smartphones are transported in a handcart to generate virtual traffic jam in Google Maps (montrer la vidéo si techniquement possible).

Les alternatives

Je ne vais pas faire un inventaire exhaustif des alternatives aux produits Google mais mettre en évidence quelques initiatives.

Législation

L’Europe, consciente des dangers induits par l’influence de Google (et des autres) a mis en place plusieurs mécanismes de protection des usagers :

  • Le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) a obligé Google à revoir en profondeur ses pratiques en matière de collecte, de traitement et de gestion des données personnelles des utilisateurs européens;
  • Le Digital Markets Act (DMA) vise à garantir une concurrence loyale en imposant des obligations et des interdictions aux "gatekeepers" (contrôleurs d'accès), comme Google. Très concrètement, c’est ce mécanisme qui vous permet de choisir votre moteur de recherche à l'initialisation d’un téléphone ou d’un ordinateur;
  • Le Digital Services Act (DSA) se concentre sur la modération des contenus et la responsabilité des plateformes en ligne, garantissant un environnement numérique plus sûr et transparent.

Régulièrement, Google est condamné à payer de fortes amendes pour non-respect de la législation européenne.

Initiatives institutionnelles

On entend beaucoup parler, surtout en France, de souveraineté numérique. Ce concept recouvre : la protection des données personnelles, la capacité de produire les équipements, le contrôle des infrastructures de télécommunication et plus encore.
Démarré en 2022 par l’Union européenne, le projet Openwebsearch.eu lance un pilote de son index de recherche, l’objectif du projet Openwebsearch.eu est de proposer un index européen qui serait une alternative aux index propriétaires des géants de la tech.
Des discussions sont en cours, à la fois avec la Commission et avec d'autres institutions et organisations publiques et privées qui évaluent des projets de migration vers un cloud souverain (OVHcloud).
On l’oublie parfois en Occident, mais dans d’autres endroits du monde on n’est pas aussi numériquement colonisés qu’ici. En Corée du Sud, par exemple, toutes les applications sont locales. Si vous ne les téléchargez pas, vous êtes isolés. C’est incompréhensible que nous n’ayons pas d’outils européens pour remplacer les Gafam. Alors en attendant un « Bel-gle » et « Bel-ta », j’utilise Google et Meta, quitte à tordre leur utilisation.

Le face à face

Tentons de désigner le meilleur concurrent à quelques produits Google…

Search DuckDuckGo ne collecte pas les données personnelles des utilisateurs
YouTube Peertube projet libre d’hébergement de vidéos
Android /e/OS écosystème mobile, complet et entièrement déGooglisé, nombreuses failles de sécurité
Gmail votre hébergeur achetez un nom de domaine ou optez pour Mailfence, un service belge
Chrome Firefox navigateur libre (3% de part de marché)
Maps OpenStreetMap cartographie collaborative
Play Store F-Droid bibliothèque d’applications libres
Drive clé usb ou NAS
Network Attached Storage à domicile, qui vous permet de créer votre propre cloud privé
toute sauvegarde dans le cloud est un risque
Photos labo photo imprimer vos photos, elles vous survivront
Translate DeepL meilleur mais moins nomade

Voilà des propositions très hétéroclites, qui exigent de nombreux efforts et qui pourraient être de moindre qualité.
Je note aussi que la ville de Grenoble propose une page sur son site officiel : Dégoogliser internet et son smartphone.

Et vous, que proposez-vous comme alternatives ?